Qu'importe les coups durs, le Cameroun est peut-être l'équipe la plus optimiste du Mondial. Il l'a encore prouvé après son revers contre la Suisse (1-0).
Le Cameroun a perdu d’entrée contre la Suisse (1-0)
Les Lions Indomptables cultivent un optimisme inébranlable
Eric Maxim Choupo-Moting et les siens sont déterminés à faire plier la Serbie lundi
Sur les réseaux sociaux, le président de la Fédération camerounaise de football Samuel Eto’o s'en est allé de son pronostic pour la Coupe du Monde 2022. Avant le coup d'envoi du tournoi mondial, l’ancien fer de lance des Lions Indomptables misait sur une Afrique forte et notamment sur une finale inattendue entre son Cameroun et l’équipe du Maroc de Walid Regragui.
Croit-il vraiment dur comme fer à son pronostic ou était-ce un simple effet d’annonce ? Quoi qu’il en soit, l’ex-Barcelonais a matérialisé à l’extrême l’optimisme et l’ambition camerounaise dans ce Mondial que même le revers incommodant d’entrée contre la Suisse (1-0) n’a pas ébranlé. "Sans rentrer dans les détails par manque de lucidité, je pense qu’il y a de quoi faire, il y a encore six points à disputer", a déclaré le défenseur Nicolas Nkoulou, la tête haute, après l’échec contre la Suisse. "On va digérer ce qui a pu se passer et revenir vraiment à bloc pour les prochains matches".
Quand ils sont sortis de leur bus au stade Al Janoub jeudi, les Camerounais étaient déjà en pleine communion, chantant, dansant, tapant des mains en rythme, rappelant à tous que la Coupe du Monde de la FIFA™ reste et doit rester une fête avant tout. Et si l’heure n’était pas à la célébration après avoir perdu d’entrée, le Cameroun était assurément l’un des perdants des premiers jours les moins abattus.
Georges-Kévin Nkoudou par exemple s’est présenté en zone mixte avec un sourire de circonstance : il n’était évidemment pas heureux d’avoir perdu mais ses idées étaient suffisamment claires pour faire la part des choses. Malgré l’échec, il y avait notamment de la place pour se réjouir du bonheur de son ami Breel Embolo et des bonnes séquences réussies par les siens contre la Nati. "On voulait aller les chercher haut, faire un pressing, récupérer la balle, se projeter rapidement", a pour sa part assuré Jean-Pierre Nsamé, resté sur le banc mais déjà déterminé à travailler pour gommer les imperfections.
En quête de son premier succès en Coupe du Monde depuis 2002, le Cameroun est une sélection optimiste par nature et a cette noble et rare qualité de renvoyer beaucoup d’énergie positive même dans les moments difficiles. Même l’entraîneur Rigobert Song n’a pas flanché sous le poids de la déception en conférence d’après-match, préférant avancer plutôt que d’inutilement traîner des pieds. "Le deuxième match, ça va être notre match, j’y crois", a-t-il clamé, en référence au duel qui s’annonce contre la Serbie lundi. "Je pense que mes joueurs montreront un autre visage".
En descendant du bus, de nouveau au stade Al Janoub, on peut compter sur André-Frank Zambo Anguissa et les siens pour s’ambiancer encore et encore au rythme d’un espoir inoxydable. Coupe du Monde après Coupe du Monde, s’effondrer sous le poids de l’échec n’est définitivement pas camerounais.
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